Destinée

Un avenir tracé,
Un ailleurs dressé,
Un Soleil voilé
Sur une vie passée.

L'espoir d'un fauteuil
Auprès du Bon Dieu
Rend moins triste le deuil
Du dernier adieu.

Telle est la destinée
Du commun des mortels,
Le temps nous est compté,
L'au-delà nous appelle.
Qu'importe sa croyance
Lorsque l'heure a sonnée,
On tire sa révérence,
Telle est la destinée.

On ira tous vers la Lumière,
La terre promise de nos consciences
Mais nombre d'âmes échouées dans l' Ether
Seront condamnée à l'errance,
Punies de n'avoir pas saisie
La main tendue de la sagesse
Ici bas dans cette vie
Où le corps est en ivresse.

Telle est la destinée
Du commun des mortels,
Le temps nous est compté,
L'Au-delà nous appelle.
Qu'importe sa croyance
Lorsque l'heure a sonnée,
On tire sa révérence
Telle est sa destinée.

Un chemin tracé,
Une croix dressée,
Des visages voilés,
Des sourires passés.

Une pluie de larmes
Accuse le Bon Dieu
Ultime compagne
Du dernier adieu.

Voter pour ca !

A croire qu'ils ont planqué
Dans un coffre blindé
L'amour, l'égalité,
La paix, la liberté.

A croire qu'ils nous réservent
Une retraite de rêve
Alors que "Marche ou crève"
Est dit du bout des lèvres.

Ils jouent notre pognon
Qu'ils planquent en banque en Suisse,
Nous r'filent de l'inflation,
Ô putain qu'ils sont tristes !

Ils nous font des promesses
Pour s'asseoir sur le trône,
Des courbettes, des bassesses
Et nous laissent dans la zone.

Non, mes idées ne changeront pas,
Voter pour ça, moi j'n'irai pas !

A croire que 68
Pour eux n'a pas suffit,
Trente ans de léthargie,
Ce n'était qu'un sursis.

A croire qu'ils ne croient pas
A la patience du gaulois,
Son silence n'est qu'un pas
Qui l'apprête au combat.

Ils jouent au tapis vert
Le devenir de la France,
Marianne en adultère,
Ô putain quelle offense !

Ils nous font des promesses
Pour accéder au top,
Des courbettes, des bassesses
Et nous mettent la carotte.

Non, mes idées ne changeront pas,
Voter pour ça, moi j'n'irai pas !

A croire qu'ils ont plumé
Le Coq pour le bouffer
Sans même le partager
Avec ceux qui l'ont élevé.

A croire que notre Histoire
N'est rien dans leur mémoire,
Lavez le sang de l'étendard,
Qu'il devienne bleu, blanc, noir.

Ils jouent comme les ricains
Unis dans la connerie,
Que deviendront demain
Les enfants de la Patrie ?

Ils nous font des promesses
Pour avoir la Grandeur,
Des courbettes, des bassesses,
Ô putain quels menteurs !

Mes idées ne changeront pas,
Voter pour ça, moi j'n'irai pas !

Sacem 1998.